La Magie de Poudlard

Nous sommes ravis de vous retrouver pour cette nouvelle année à Poudlard ! Nous espérons que l'école sera à la hauteur de vos attentes comme vous serez à la hauteur des siennes.
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Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11)

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MessageSujet: Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Icon_minitimeMer 5 Sep - 16:05

Article posté par lilo.
Paru le vendredi 1er juillet 2011 à 20:12
Vu 18 fois.
Note : Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Etoiles3 (1 vote)


L'Illusion des Sentiments


Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Tumblr_leb68nkWRL1qexvfjo1_500_large




J'ai longtemps vécu dans l'ombre & la peur. Peur de faire mal ce qu'on me disait. Qu'on me dise que mes meilleures intentions sont les pires sur la terre. Que l'on me crie dessus en disant que je ne suis rien. Que l'on me secoue pour que je m'effondre. Que l'on me frappe avec le pire et que l'on me mette à terre. J'avais peur, peur des mots, peur des actes. Peur de tout. Si vous pouviez voir comme je regrette, si vous pouviez voir ce que j'aimerai faire à présent. Mais le pire c'est que quand on veut retourner en arrière, c'est trop tard. Toujours trop tard. Alors, je vous en pris. Arracher moi le cœur, la langue, les yeux, les oreilles, le nez et coupez moi les mains. Enlevez moi tous ce qui me permettrai de le sentir ce monde pourri. Je ne veux plus rien faire à présent. Car de toute façon, je ne suis faite que de désirs et non de vrais besoins. Je ne suis qu'une pauvre coquille vide de bonnes choses. Alors c'est à genou que je vous implore de faire de moi une poupée de porcelaine jamais plus attachée à des bouts ficelles. Libérez moi ! Libérez moi de moi même. Je vous en pris, tuez moi. Tuez moi. Et faîtes moi souffrir autant que j'ai fait souffrir le monde.

Je me suis longtemps demandée à quoi je servais. Au fond, je ne suis qu'un misérable pion d'échiquier sur le plateau du maître. J'avance obstinément, faisant tout pour ne pas mourir, esquivant, tuant parfois. Mais je sais que je suis faite pour être sacrifiée, je sais qu'entre la reine et moi, il la choisira elle. Comme je suis bête d'avoir cru un jour pouvoir aimer, regarde ce que cela fait de moi ! Contemple la triste épave que je suis aujourd'hui. Je ne mérite aucunes intentions, aucuns égards. Je suis juste une poupée russe sans cervelle que l'on a fracassé contre le mur, les
débris de mon cœur noir se faisant piétiner les danseurs de cette salle. Il aurait pu le ramasser ce cœur non ? Il aurait pu le prendre dans ses mains, le recoller, effacer cette âme brisée en un claquement de doigt. Mais il ne l'a pas fait. Il l'a juste jeté dans un coin pour oublier cette image.

Je lui en donnerai du bonheur, du rêve ! " Regarde les étoiles Bella, regarde les étoiles elles seront toujours là pour toi. Comme moi". Ton amour était juste un bijou de corail, une beauté totale mais vide de tout. De sentiments, d'espoir. Il ne devait seulement se nourrir d'illusions, c'est pourquoi il était si magnifique et incroyable cet amour. Comment deux êtres sans cœur peuvent-ils s'aimer ? J'avais des convictions, maintenant j'essaye de me les rappeler, buvant mes paroles dans la tasse ébréchée de mon âme. Je ne pouvais pas comprendre la douleur d'après lui ? Et bien vois. Je
ne pleure plus, je ne brise plus, je ne crie plus. Car bien que mon corps soit en entier et ait résisté à l'obstacle, mon cœur, lui est parsemé de fissures gorgées de tristesse. Tu vois mon regard ? Il veut dire je souffre, je souffre horriblement. Je souffre comme jamais personne ne souffre sur terre. Tu peux dire que je suis égoïste, je m'en moque, tous ce qui compte, ce que je t'aime. Que je t'aime à m'en arracher l'âme, à m'en arracher le cœur même si entre tes mains il mourra...

Je te vois rire, et cela n'est que trop. Tu te fiches de tout, même de mes sentiments. Tu sais pertinemment que c'est dur pour moi de m'attacher, d'avouer. Tu l'as dis toi même que je n'étais rien, que j'étais sans rien, m'alimentant par la douleur des autres.
Article posté par lilo.
Paru le mercredi 17 août 2011 à 11:54
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Note : Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Etoiles5 (2 votes)


Les sédiments


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#Drago Malefoy se comportait de façon antagoniste envers Hermione parce qu'il avait des sentiments amoureux pour elle, pas à cause de son sang Né Moldu. En raison de son éducation stricte, Malfoy était incapable d'exprimer ses véritables sentiment et se serai quasiment battu aux côtés de l’ordre du phoenix en raison de son amour.
# J.K. Rowling

Ma vie n’est qu’une succession de bal et de cotillons. Sur la piste de danse, les couples piétinent mon âme comme une vulgaire feuille de papier. Mes yeux fixent les robes de dentelles et les smokings noirs qui s’élancent dans la salle, virevoltant avec passions, l’espoir faisant étinceler leurs yeux grands ouverts.
- Drago ?

Je me tourne vers Astoria. Elle a les yeux bleus des glaciers et son visage froid ne peut me
réconforter. Elle m’enserre le bras droit de ses mains, pareil à un rapace, comme si j’étais une chose. Elle a des boucles brunes à en faire pleurer un ange, un visage parfaitement sculpté, qui aurait pu être l'œuvre du Bernin. Mais c’était ça le problème, elle n’était qu’une statue froide. Car
nous le savons tous, on a beau dire, on a beau faire, seule l’apparence compte.

- Oui ?

J’avais renoncé à lui donner des surnoms, cela faisait trop mal au cœur de ne voir rien dans son visage qui démontre l’amour qu’elle me porte. Encore une fois ce visage de marbre qui ne laisse rien passer. Trop beau pour être vrai, trop insensible pour être humain.

*

Ma vie, je la décrirai comme un bal où tout le monde est masqué et qu’au final, personne ne révèle sa véritable identité. Et puis à minuit, BAM ! Votre prince charmant n’est rien, votre ennemi vous aime et votre cœur se désarme. Je suis en ce moment même dans une salle superficielle, qui permettrait de faire vivre des familles entières dans un quelconque pays d’Afrique. Je ne me sens pas à ma place dans l’univers pailleté où ses gens déambulent, fantôme de l’utopie d’un monde parfait.

-Hermione ?

Ronald est devant moi, deux coupes de champagne dans les mains, une mèche rousse tombant devant ses yeux noisette. Lui qui disait détester se monde riche et « malfoyen », il s’y était habitué, en étant presque le digne représentant. J’étais avec lui, dans cette salle au visage familier mais à l’âme inconnue. J’étais là parce que je défendais les elfes de maisons, tous m’adressaient leur félicitation. Je n’en n’avais que faire, la moitié était là par principe et traitait les elfes comme de la vermine. L’autre moitié s’en fichait, car de toute façon, ils n’en avaient pas.

- Oui ?

Mes yeux se figèrent. Par-dessus l’épaule de Ron, j’observais un jeune homme blond que tenait enlacé une femme d’une beauté redoutable et figée, les yeux grands, les lèvres pleines et charnues. L’apparence dégagée et presque insolente de l’homme me déconcerta. Dans ce genre de soirée, je m’attendais de le voir voler sur la piste de danse, converser avec les principaux dirigeants avec
des paroles habiles et surtout regarder le monde de haut. Je pris la coupe que me tendait Ron, qui, une fois débarrassé, se rendit d’un pas surexcité vers les petits fours.
*

Tandis qu’Astoria m’enserrait dans ses bras, je sentis un regard se poser sur moi. Je détestais cette sensation, l’impression que tout le monde te découvre à nu, tandis que tu fais le plus possible pour conserver ton costume. Je tournais la tête vers le regard qui me brûlait, et je le vois. De grands yeux noisette pleins de vie et d’humanité, transperçant mon âme avec chaleur. Le regard se fait plus timide, mais je ne me détourne pas, gravant en moi les prunelles de feu qui me contemplait. Astoria semble chercher mon regard semblable au sien. Gris, froid et hautain. Mais je n’en n’ai que faire je plonge avec délice dans le flot chocolaté que l’on me tend, dans la lave qui se déverse en moi, atteignant mon cœur. Et là, la chose me frappe, fourbe et merveilleuse. Je me suis amouraché de ce regard.

*

J’ai peur, je plonge mon regard dans l’acier assassin qui veut broyer mon âme. Ce regard me fait peur et pourtant je reste là, à espérer le voir changer. Mais je le savais que c’était impossible, j’avais vécu plusieurs années à côtoyer Malfoy, et rien ne semble pouvoir le changer, à part peut-être, la mort elle-même. La glace de son regard s’infiltre dans mon âme, et ses piques glacées atteignent mon cœur le congelant. Je sens le froid s’infiltrer dans mon âme, et de l’autre côté de la salle, je vois le regard qui fond, deviens liquide et dépose sur moi une marque indélébile. Derrière la pupille argent, se dissimule, timide un océan meurtri et ravagé. Bouffant tout ce qu’il y a de bon en moi. Je me sens aspirée et je tombe petit à petit, ravagé par l’amour poison.


« Ah ! Tu vois ? Tu ne peux l’aimer et il ne peut rien éprouver pour toi. Vous avez agi trop tard et vous ne pouvez maintenant plus que vous noyez dans la champagne de votre coupe. Laissant les résidus d’un amour impossible. »




Article posté par lilo.
Paru le mercredi 31 août 2011 à 16:10
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Note : Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Etoiles5 (1 vote)


Divagation Amoureuse d'une Serpentard


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« Si l'on aime à en crever, il nous reste rien de cet amour. Car un amant qui demande la mort n'aime que lui. Il ne vous restera qu'un peu de cendres dans la bouche, peu, mais assez pour vous faire souffrir pendant des années. »



Je cours. Une seule pensée parmi tant d'autre qui s'élèvent, prenante et impitoyable. Ma robe froissée, ma coiffure défaite. La terre et ses pierres m'écorchent les pieds tandis que le décor rouge et froid autour de moi s'écroule sous mes yeux noirs. Peur, fuir, courir, encore et toujours. Seule cette capacité me raccroche à la vie. Mon souffle rauque retentit dans mon cerveau, se dispersant dans mon âme et recollant ce qui a été lacéré. Dans ce décor et ce silence oppressant, mon nom
retentit, déchirant le ciel aux voiles sanglantes. Bella ! Bella !

|| BELLATRIX BLACK !

Je me réveillais en sursaut, tandis que Rudi me secouait, ses longs cheveux bruns ornant son visage. Je me relevais doucement, mon visage s'était appuyé sur le rebord de la vitre, laissant une marque rouge sur ma joue.

|| Bella, tu baves, me fit malicieusement remarquer Morgane.
J'essuyais ma bouche et mon menton précipitamment, sous les regards rieurs de mes amis. Je détestais ces situations de rabaissement, surtout devant lui. Heureusement, ils ne s'éternisèrent pas sur le sujet, me laissant me renfrogner dans mon coin et observer mes amis de Serpentard. À ma gauche, Rudi Deadworld, la fille calme avec une imagination infinie et une passion pour l'art
qui égalait celle des plus grands. Elle était ma meilleure amie, et bien qu'elle avait tout d'une Gryffondor, son passé et son sang firent d'elle une verte et argent. Placé à côté d'elle, Evan Rosier, la grande gueule charismatique mais orpheline, ayant plus appris à survivre qu'à vivre, dévorant des yeux la belle Erin December, ses yeux glacées de poupée russe se posant sur le monde avec orgueil.
Bien que sang mêlé, elle ne pardonna jamais à son père d'avoir épousé une née moldue, lui accordant un statut impur à ses yeux. Mais son nom et sa renommée rattrapant son sang, elle se fit une place dans notre cerce de privilégiés sans beaucoup de mal. Meilleure amie de Morgane Drake,
celle-ci est tout le contraire de la blonde. D'origine libanaise, elle passe son temps avec les animaux et les hommes. Très peu attachée aux sentiments, elle se brûle les ailes en tombant sous le charme de mon cousin, Sirius Black.

|| Allez p'tite soeur, fait pas la tronche !

Walden Macnair n'est pas réellement mon grand frère, nous avons juste été élevé ensemble avec Rodolphus. Walden est en tout point pareil à Morgane,à quelques détails près. Ces derniers temps, son regard glisse souvent vers notre mangeuse de chocogrenouille au caractère fort qui ne rêve que de Sirius Black. Mon regard se pose à l'opposé du compartiment, où Lucius Malfoy, un beau blond que je n'appréciais pas beaucoup vu les sentiments qu'il portait pour ma soeur et Rodolphus Lestrange, le seul pour moi qui valait la peine d'être aimer à s'en arracher le coeur pour ne plus souffrir. Je vous épargnerais le chapitre où je tombe en béatitude devant lui, ne pouvant pas rester les yeux posés sur lui trop longtemps.

|| Tu crois qu'elle va bien ? Demanda Walden à Rudi, juste à côté de moi.
|| Assez bien pour te tuer Waldy, rétorquais-je, essayant de l'atteindre. S'en suivit une impitoyable bataille entre lui et moi, faisant huhuler la chouette harfang d'Erin d'indignation. Rudi peinait à nous séparer, étant entre nous deux et se recevant les coups que l'autre avait évité.

Le train s'arrêta au moment où j'arrachais le paquet de chocogrenouilles de Morgane pour le renverser sur Walden, tandis qu'il prenait la fuite,sa malle lui servant de bouclier.
Nous descendîmes du train, la locomotive rugissait des nuées de vapeur, nous aveuglant quelque peu. Je m'extirpais de la fumée avec peine et chuta sur le gravier, tombant sur ma valise trop lourde pour mon gabarit de moineau effarouché. J'entendis Walden s'esclaffer, et tira la langue au milieu des nappes de brume, espérant qu'il la vit également.

|| Allez, fait pas le bébé et relève toi.

Il était là, me prenant la main comme on cueille une fleur délicate. Son parfum m'enroba tout entière, allumant en moi des sensations profondes et incompréhensibles. Il m'aidait à me relever avec l'attention qu'on porte à une soeur qu'on aime énormément. Je détestais ce sentiments de surprotection fraternel dont il faisait preuve à mon égard. Mais je me laissais faire, goûtant au simple fait d'être dans ses bras.

|| Tu me feras le plaisir de manger un peu. T'as rien avalé depuis ce matin.

J'acquiesçais. Je ne peux rien lui refuser de toute façon. Il saute, je saute. Stupide amour, stupides sentiments, stupide moi. Cet amour putride à en faire pleurer un ange.



Article posté par lilo.
Paru le mercredi 31 août 2011 à 21:13
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Note : Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Etoiles5 (4 votes)


Soldat Médiocre


Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Seule-sur-un-banc-3-241839


Les feuilles sont là, colorées mais mortes à l’intérieur… Automne… Elles crissent sous mes pas rendant la chose plus difficiles encore à supporter… Ce sont des coquilles vides de tout, vide d’âme et dehors, elles essayent de donner une bonne image d’elles-mêmes, alors que se ne sont que de pauvres enveloppes mortes… Hypocrites elles sont, hypocrite je suis. Moi aussi j’ai des couleurs sur moi, moi aussi j’essaye de donner une bonne image de moi-même… De toute façon, tous le monde est superficielle de nos jours, alors moi, telle une ombre, je me morfonds dans cette foule qui me dégoute… Je critique ces gens et leur vie, de toute façon, je n’en ais plus… Refermant mon manteau alors qu’un coup de vent glacé passe, je continue à marcher, me morfondant dans mes pensées. Je les hais pour leur vie parfaite, soignée, sans problèmes. Pour cette vie où il ne connaisse pas le malheur et la détresse pure. Pour cette vie où la chose la plus horrible serait que leurs enfants n’aient pas un bon bulletin scolaire. Les gens me croisent, ne faisant pas attention à moi, alors que je hurle intérieurement mon dédain pour eux. Eux qui respirent, eux qui se croient malheureux… Eux qui arrivent encore à sourire et à rire… Les miens sont faux, j’ai abandonné ces choses puériles car de toute façon, rien ne me fera plus rire. Je suis une poupée de porcelaine, je ne
parle pas, je ne pleure pas, je ne souris pas. Je ne vis pas. Je n’ai plus envie de marcher, plus envie de me battre pour une demi-vie… J’ai envie de fermer les yeux sur vous, pauvres idiots, sur ce monde faussement idylliques. J’ai envie d’extraire mon pion, soldat médiocre, de l’échiquier. Je n’ai qu’une phrase qui tourne dans ma tête, qui s’installe comme un brouillard pesant :
" Extérieurement je suis là, physiquement je suis blessée, intérieurement je suis morte. "



Article posté par lilo.
Paru le mercredi 31 août 2011 à 21:14
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Note : Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Etoiles5 (1 vote)


Pleurer. Encore && Toujours


Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) On-ne-remplit-pas-son-coeur-avec-une-tasse-de-cafe-176351

Un jour, je suis rentrée dans une pièce, sombre, oppressante. Noire.

Barreau.

Derrière, prisonnière, un jeune fille aux cheveux noirs et sales, à l'égal du cœur des Hommes. Dans cette espace clos, un piano. Elle jouait, l'instrument était désaccordé, mais elle jouait, abimant
ses phalanges sur des touches illégales. Les larmes scintillaient sur sa joue et venait s'écraser sur les touches noire de crasses. La mélodie s'envolait néanmoins, et la maladresse de ces notes ne pouvait que faire penser qu'à un cri de désespoirs. La jeune fille, ouvrit la bouche et un mot s'envola, résonnant dans la pièce. Elle se mit à sourire et continua, chant d'espoir pour les hommes, d'harmonie, d'entente. Les pleurs ne tarissaient pas, les doigts minces parcouraient les touches.
Ils arrivèrent, ses hommes en écussons, qui ne se reprochaient rien. Forcèrent la jeune femme à
lâcher son instrument, mais ils ne pouvaient la faire taire. Elle chantait, mais dans ses paroles d'humanité, la peur prenait place. Je suivais les gardes qui trainaient la jeune femme aux pieds nus. Ils l'a mirent sur le bûcher tandis que les flammes dévoraient le bois. Elle toussait, on n'entendait plus ces pleurs mais de temps en temps, un note s'élevait puis disparaissait dans la fumée opaque. Un cri de douleur se fit entendre, je fermais les yeux, laissant une larme couler. Une seule. Elle s'écoula puis s'écrasa sur le sol.

Que peut faire une larme pour toutes les atrocités de l'homme ?


Article posté par lilo.
Paru le samedi 3 septembre 2011 à 19:40
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Note : Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Etoiles5 (1 vote)


Serment Rouge


Dans une vieille rue de Paris, une ombre noire et fine se faufilait, passant inaperçue par les habitants de la ville. L’ombre marchait calmement, tandis que la pluie s’écrasait sur le sol, s’éparpillant sur les vieilles dalles usées de la rue. Après avoir traversé quelques rues, elle s’arrêta devant une porte de bois noire et toqua plusieurs fois. Après un moment de silence où l’on entendait que la pluie battre, une voie retentit, claire et forte :

- Mot de passe.
- La Liberté commence par un rêve, prend le rêve comme bateau et vole vers la liberté.

La porte s’ouvrit d’un cou sec, dans l’encadrement de la porte, une jeune femme blonde habillée avec une chemise blanche aux manches bouffantes et aux bottes de cuirs, tenait d’un coté une chope de bière à la belle couleur avenante et dorée et de l’autre, un pistolet dirigée vers la nouvelle venue. Cette dernière enleva lentement la capuche qui cachait son visage, dévoilant de grands yeux verts et marrons, une bouche charnue et une crinière brune qui lui descendait jusqu’au menton, redessinant son profil. Les deux femmes se jaugèrent du regard, puis la brune sourit :

- Alors Sang d’or, on oubli qui je suis ?
- 7 ans…
- En effet, cela fait longtemps, la dernière fois que je t’ai vu, tu te faisais embarquer par une horde de pirate qui avait attaqué le navire marchand qui devait nous conduire à Venise. Tu as du prendre certaine coutume vu la façon dont tu t’es rebaptisé, Charlotte.
- J’ai l’impression que leurs coutumes t’ont touché aussi. N’est-ce pas toi Hortense, qui navigue et pie tous les navires marchands sous le nom de Perle Noire ?

Perle Noire sourit, non leurs coutumes n’étaient pas tombées dans l’oreille d’une sourde. Elles étaient même tombées sur des oreilles avides de liberté, savoir, et rêves. Charlotte l’invita à entrer dans le bâtiment, elles passèrent plusieurs portes avant de s’arrêter devant la dernière porte. Sang d’or l’ouvrit, dévoilant à Perle Noire un spectacle incroyable.
Dans la salle se trouvait une large table éclairée par la lumière vacillante des bougies et autour de cette table, des pirates. Parlant bruyamment, mangeant avec les doigts, vidant les tonneaux et jouant en carte. Ils devaient être une cinquantaine.
Pas Ils, Elles.Leurs longues chevelures bougeaient, leurs bracelets cliquetaient et leurs bottes à talons claquaient sur le sol. Elles posaient leurs cartes sur les tables, lisant l’avenir et riant bruyamment. Quelques unes discutaient poignards tandis que d’autres se battaient amicalement avec. Sang d’or me sourit puis s’avança, posa les poings sur la table avant de déclarer :
- Chères Pirates, aujourd’hui est un grand jour ! J’ai cherché pendant trois ans toutes les femmes pirates qui voguaient sur un bateau, cherchant la liberté ! J’ai cherché toute les femmes prêtes à se libérer du monstre qui hante nos mers depuis 20 ans. Je vous ai cherché vous, car je n’ai confiance qu’aux femmes.
Un hourra s’éleva alors, pour retomber aussi tôt, laissant Charlotte continuer.

- Ceux qui veulent me suivre, je vous en pris, vous n’avez qu’à lier votre parole à votre sang, les autres, vous pouvez partir.

Aucunes ne bougèrent, puis lentement, une jeune fille aux longs cheveux bouclés pris son poignard et se coupa la paume de la main. Elle lécha le sang de la lame et se retournant vers Sang d’or, poing levé, elle s’écria :

- Moi Clara, plus connue sous le nom de Renarde de Feu, promet de me battre avec toi !

Une jeune fille cachée dans l’ombre d’une poutre, se leva. Elle avait un visage rond encadré de longs cheveux marron ondulés. Mais ses yeux noisettes montraient qu’elle avait vu l’horreur que le monstre propage derrière lui. Ce n’est pas la main qu’elle coupa mais elle fit une croix sur son épaule dégagé. Le sang coulât tandis qu’elle murmura ces paroles :

- Je suis Ombre de Suie, je serai à vos cotés lorsque la lune décidera de la grande bataille.

Pris d’un soudain élan, Perle Noire se glissa aux cotés de Sang d’or, puis souleva la manche de sa chemise. Son bras était constellé d’une centaine de cicatrices. Devant le regard interrogatif de son amie, elle chuchota.

- Serments.

Puis, se tournant vers l’assemblée, elle déclara :

- Moi Perle Noire, capitaine du « Rêve de brumes » fournira mon sang et ma sueur pour vaincre le briseur de liberté.




Article posté par lilo.
Paru le samedi 3 septembre 2011 à 20:33
Vu 39 fois.
Note : Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Etoiles5 (4 votes)


Lilo & les devoirs


Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Tumblr_lqicfjirKE1qf6w1to1_500_large



Lilo s'écroula, achevée par la journée de travail qu'elle venait d'accomplir. Puis, après avoir longuement regardé une mouche voler (pour finir par la pulvériser), elle sortit son devoir de Métamorphose, car comme le professeur l'avait impressionné au plus au point, elle voulait
faire un devoir impeccable. C'est donc armé d'une plume, d'un parchemin et d'une boîte remplie de chocogrenouilles qu'elle se met à travailler Le mot métamorphose vient du grec, "Méta" signifie transformation, (passer d'un état à un autre) et "Morphos" la forme. Cette matière implique donc le changement.

Après avoir résisté à la tentation du chocolat mis en valeur mais inaccessible car elle n'avait pas finit ses devoirs, Andromeda continua son devoir, jetant un regard noir à la barrière invisible qui entourait ses précieux chocolats.

La sorte de métamorphose que nous étudierons cette année est la transformation d'objet (donc pas d'êtres-vivants.)

Andromeda casse sa plume, jette un coup de poing dans le punching ball non long de là, dans le Dortoir Colère. Puis, elle ramasse sa feuille de devoir et recommence à travailler, pour pouvoir enfin manger ses chocogrenouilles

- Cho...Co...Lat... o.O "Bave"

Parce que changer de forme un animal va à l'encontre de la Vie, de la Nature. On défit les lois de l'écosystème ! De plus, devoir transformer l'animal en un autre touche forcément les organes vitaux. Imaginons qu'on oubli un poumon, un cœur ect... La bête ne vit plus. Alors qu'une aiguille en allumette peut toujours être réparée. Je ne pense pas qu'à St Mangouste, on soigne les blessures par de simple "Reparo", car sinon se serait trop facile.

Andromeda teste toute les défenses du dôme...
bip...bip...bip...bip... Til !
Elle doit finir son devoir ! Plus qu’une question ! Muahahah !

Si je décidais de transformer mon chien en dragon je crois que j'inventerai une formule :

Canismutadraco (Canis: chien, muta(re): transformer, Draco(nis): dragon).

Je ne pense pas que se sera facile mais la haine qui coule dans mes veines sera si puissante que je réussirai ! Muahahahah !
Mais après tout dépend de son caractère, si il est un ami des animaux à l'air-particulièrement-féroce-mais-qui-sont-tout-mignon-pour-lui, je ne pense pas qu'il sera effrayé, si c'est une groupie moldue, je pense même que je rajouterai quelques points, dents et têtes au dragon. Si c'est un sorcier normal, (à moins qu'il est un instinct non-développé) je pense qu'il prendra ses jambes à son coups !


Article posté par lilo.
Paru le samedi 3 septembre 2011 à 20:47
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Le Labyrinthe


Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Tumblr_lqymbfBKzu1qhy58zo1_500_large


" Le labyrinthe est une Antiquité de la mythologie. Mais il existe encore et se sera votre examen de fin d’année. Mais je dois vous mettre en garde, c’est un sanctuaire pour les gens ordinaires, mais pour vous jeunes gens, cela doit être une prison. Une prison dont vous devez sortir à tout pris, sinon les rouages du temps vous feront périr… Je déglutissais. Je n’étais pas prête, ce labyrinthe est un endroit malfaisant qui renforce et casse des liens. Seul le courage et l’amitié nous sortirons de là. Mais quand il fera noir, quand nous serons seuls, quand des choses affreuses nous poursuivrons… Ces deux qualités seront-elles toujours présentes ? "

Je clignais des yeux, lentement et les refermais tout aussi vite. D’habitude, le soleil perçait les rideaux de ma chambre, me faisant mal. Là, il était inexistant. Je n’osais plus bouger, écoutant juste le son d’un clapotis d’eau. Il n’y avait rien d’autre, à part, peut être, sur ma droite, quelque chose de reconnaissable. J’entendais des respirations faibles, presque intelligible, des humains, sans doutes. Maintenant que je connaissais cet endroit par le bruit, je décidais de l’explorer par le
toucher. Mes doigts osaient à peine bouger, pourtant le bout devinait une terre battue, si différente de mon matelas. Sous mon dos, un caillou qui me faisait mal était rugueux et je crois que du métal m’écorchait le talon. Je n’étais plus à Paris, dans mon lit entrain de dormir. En fait, j’avais peur de cet endroit, et les ténèbres qui se glissaient sous mes paupières semblaient attendre perfidement que je me laisse aller dans leur bras opaque de malveillance. Un gémissement déchira ce silence routinier, j’ouvris les yeux et fis place à l’ombre. Elle m’enveloppait, me réduisant à l’état de rien, pourtant je sentais que je devais aller vers cette voix. Doucement, je marchais, tâtonnant et trébuchant sur des obstacles qui n’en étaient pas. Les gémissements se rapprochaient et lorsque mon pied toucha quelque chose de mou, je sursautais, aveugle.

- Eh! Vous pouvez pas regardez où vous mettez les pieds ?
- C’est un peu dur si vous voulez mon avis !
- Ah bon ? Pourtant on voit très bien ici !

Je tournais lentement vers ce personnage dont les yeux se découpaient dans la nuit. C’était deux yeux jaunes qui me regardaient, flamboyant de pureté. J’eu peur de cette apparition pendant un court instant, mais vite, le regard de l’homme me donnait presque envie de lui sauter au coup et de pleurer.

- On est où ?

Je ne répondis pas. Il était vrai que je ne m’étais pas posé ces questions. Je n’aimais pas les questions, c’était trop subjectif, je préférais les affirmations, au moins, on était toujours sûr.

- D’accord… Je suis dans un endroit sale, avec des gens allongés, je ne sais même pas si ils sont morts et l’une d’elle me regarde comme si j’étais un extraterrestre. C’est quoi nouvelle attraction ? Ils ont décidés de nous mettre à l’épreuve ? Pour voir si l’être humain a encore une chance ? Et bien je vous dis que non ! On est des individus égoïstes qui ne pensent et n’agissent pas !

Je l’écoutais, sentant que je devais le laisser s’exprimer
comme il le voulait. Je n’aimais pas ce genre de personne cynique.
Cependant, malgré que je les déteste, les questions revenaient sans
cesses, me filant des maux de tête incroyable.

-On est où ?

Une nouvelle voix c’était élevée. C’était sans doute une femme, elle s’approcha avec autant de difficulté de moi et se laissa tomber quand je sentis qu’elle m’effleura le dos.

- Vous êtes vivants ?
- Oui, sinon vous ne verriez pas !

La femme se tourna vers cet homme et je le sentis l’examiner et siffler entre ses dents.

- Vous êtes bien le seul. Moi je ne vois rien !
- Moi non plus si cela peut vous rassurez.

J’entendis l’homme se cogner la tête sur le mur








Article posté par lilo.
Paru le dimanche 4 septembre 2011 à 19:09
Vu 22 fois.
Note : Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Etoiles5 (2 votes)


Le cœur est une éponge


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Un cliché de toi, une chanson répété sans fin, notre endroit à nous, le ciel bleu, la glace à la vanille au coin de la rue, le café du dimanche, les rires devant la télé le vendredi soir, les fêtes entre amis, nos têtes-à-têtes, notre parapluie girafe, la fête foraine, les rires, les pleurs, les envies, le chat, le nounours en peluche, la cuisine rouge, les souvenirs...

Tu as tout emporté, tu as pensé à tout, maintenant, je suis seul, sans rien... À part peut être, les brides d'un rêve fou...

Le problème vois -tu, c'est que je l'aime. J'aime tout chez elle. Son sourire, sa voix, son regard. Sa façon de manger un sandwich, en commençant par le milieux, de faire du vélo, d'appendre des textes entiers pour le plaisir. Son écriture, penchée et désordonnée. Ses histoires qu'elle se raconte toute seule. Ses mots qui ne veulent rien dire. Ses rêves, ses cauchemars qu'elle me raconte. Elle est tout. Tout se qui compte pour moi, réunit en un seul mot : Lou.

Elle est la femme qui nous rend fou, le genre de femme pour qui on croit au destin, à toutes ses choses ridicules de contes de fées. Avec elle, on perd les mots, on perd la tête, les pédales. On est prêt à crier juste pour elle. De tout sacrifier pour qu'elle soit heureuse. La plupart des gens trouvent ça fou, idiot. Stupide. D'aimer à la folie, de tout vendre pour un instant de pur bonheur. J'ai décidé d'aimer à la folie, juste pour avoir quelque chose à raconter dans ma vie. Juste pour
prouver que ce morceau de ma vie était parfait. Juste pour prouver que Lou était mieux que la femme de mes rêves. Car elle existait.

Certains diront que ma douleur n'est rien qu'un fantasme. Que l'amour est une utopie, et que je m'étais amouraché de la simple idée d'aimer. Mais moi je vois juste ce trou dans ma poitrine, que j'essaye de remplir avec du café noir. Est-ce que j'espère que la boisson va le noyer mon cœur? Je ne sais. Il est déjà imbiber de mes pleurs.

Le cœur est une éponge. Il aspire tout, absorbe les peines, les joies. Il a toujours une place pour quelqu'un. Mais le temps, l'usure et les sentiments ont rapidement raison de lui. Il se racornit, s'assèche, se recroqueville. Le mien n'est pas vieux, mais Lou. Lou est arrivée et a pris toute la place. Le cœur est un muscle, Lou était son énergie et quand elle est partie, plus rien. Juste le
fantôme d'un battement. Le spectre de l'amour, encore et toujours. Mon cœur, froissé et déchiré, est maintenant dans une poubelle, ayant pour voisin mon esprit et des détritus. Ils sont sans utilités à présent, je les donnerai volontiers à quelqu'un qui est prêt à souffrir, à aimer. Mon âme ? Elle est jeune mais aussi laminée qu'une ancienne. Elle est encore utilisable, mais je n'en veux plus. Il y a trop de souvenirs qui y flottent, qui se sont imprégnés dans sa chair.

Lou. Vas-y déchire un peu plus mon âme. Toi qui avait peur d'aimer. T'es mariée, pour le meilleur et pour le pire. Tu te souviens que je te parlais de l'amour et que tu me répondais que c'était pour les vautours. Que ce mot ne voulait rien dire. Que les mariages se finissaient par des échec. Je te répondais que le destin, les âmes soeurs, c'étaient vrais. Tu me répondais que les avions en papier, les fleurs, et les êtres vivants c'étaient vrais. Mais que tout avait une fin.

Au final, t'as cru à mes mensonges. Tu lisais "ensemble c'est tout" quand t'y a cru. À l'amour, le vrai, le volcanique, le pur. Tu disais que l'homme avec qui tu en parlé de ce bouquin, t'étais sûr que c'était le bon. Que t'étais sûr sur ce dont t'étais jamais sûr à mon sujet. Alors tu l'as épousé. Et je t'ai dit que ça finira par un échec comme tout les mariages. T'as répondu que c'était pas un mariage mais un conte de fées. J'ai rétorqué que notre histoire aussi avait été un conte de fée. "
- Non, nous c'était tragique, beau, passionnel. Mais pas un conte de fée."

Roméo & Juliette, t'avais que ça pour me faire fuir ? Et le pire, c'est que ton excuse, faible et facile, elle m'a retourné tout entier. Elle m'a cassé l'intérieur, l'a broyé comme tes couleurs pour la peinture. Mon corps est rouge, vert, rose, bleu. Je m'y perds dans cet enchevêtrement, peut être devrais-je me mettre en noir. Car tu vois, j'y crois plus au destin. Je crois juste aux avions en papier, aux fleurs, aux êtres vivants. Même si c'est délétère. Si je ne t'avais pas connu, t'aurai
pas briser mes rêves.

Je la hais. Je hais tout en elle . Son sourire, sa voix, son regard. Sa façon de manger un sandwich, en
commençant par le milieux, de faire du vélo, d'appendre des textes entiers pour le plaisir. Son écriture, penchée et désordonnée. Ses histoires qu'elle se raconte toute seule. Ses mots qui ne veulent rien dire. Ses rêves, ses cauchemars qu'elle me raconte. Mais elle est tout. Tout se qui compte pour moi, réunit en un seul mot : Lou.

Article posté par lilo.
Paru le dimanche 4 septembre 2011 à 19:40
Vu 29 fois.
Note : Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Etoiles5 (2 votes)


La Lune est couverte d'hématome


Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) 6112709881_c07f784ee5_z_large



- Vous allez mourir. Je suis désolé.

Un choc au cœur, les jambes qui perdent leur force. Ma vie. Réduite, inanimée, morte. Je la sens se briser sur le carrelage, tandis que j'essaye de l'agripper de mes doigts faibles. En ce moment, rien ne compte plus, l'homme en blouse blanche, la salle d'attente pêche, la tasse de café. Puis, le retour à la réalité. Froide, cassante, dévastatrice. Elle déchire chaque sensations humaines, les déculpe, les découpe et les jette en l'air.

- Ce n'est pas possible... J'ai des enfants, un mari, un boulot ! Je ne peux pas mourir !

Mes mots sortent, se rependent comme des serpents. Ils sont criés, et je sens mon esprit qui chavire. Qui explose. Non. Qui implose. Un ouragan de secrets, de mensonges : "Vous irez bien Mme Anne",
" Comment allez vous aujourd'hui ? Les résultats sont plus que positifs vous savez". Je les hais, était ce difficile d'aller vers moi ? De planter leurs yeux fuyards dans les miens et de me dire que
j'allais mourir ? Leur déni me dégoutait, leur lâcheté s'infiltrait en moi tandis que j'hurlais contre eux.

- VOUS ÊTES DESOLE ? SAVEZ VOUS AU MOINS QUE CELA FAIT DES MOIS ! DES
MOIS ! DES MOIS QUE L'ON ME DIT QUE J'IRAI MIEUX. VOUS ÊTES DESOLE ? JE
LE SUIS ENCORE PLUS POUR VOUS.

J'ai mal, tellement mal que c'est à cause d'eux que je vais sans doutes mourir. Je veux partir de
cette endroit qui empeste la mort. Je ne veux plus voir la pitié dans leurs yeux distants. Ils ont peurs. Peurs de nous, les morts, qu'ils doivent soigner alors qu'ils en sont incapables. J'étais condamnée, je le savais. Mais leur regard durant les derniers mois, leurs paroles qui se voulaient rassurante m'avait fait du bien ! Elle m'avait donné de l'espoir ! Cette sensation d'envol, il venait de la fracasser sur le mur, comme des vulgaires poupées de chiffons.

Je tombe au sol, la main de ma petite fille se glisse dans la mienne et la serre fort. Tellement fort que je ressens tout ce qu'elle veut me faire passer. Ils vont m'emmener, m'enfermer dans une pièce blanche et dénuée de microbes. L'atmosphère puera l'alcool et le propre, le stérile. Je prends le visage de Lou dans mes mains. La regarde au fond des yeux, comme personne n'a oser le faire avec moi.

- Lou, ma chérie. Je dois partir. La maladie me ronge. Tu imagines ? Ne plus voir le ciel, les étoiles, ne plus sentir le soleil sur ma peau ? Ne plus rire, ne plus bouger, ne plus jouer avec toi. Une demi vie, à trimballer derrière soi telle une valise trop lourde. Lou, tu comprends ? Tu comprends ?!

Elle se tait, elle a peur. Peur de la mort comme j'ai peur de la quitter. Je la serre, mon coeur bat vite, mes yeux pleurent tellement qu'ils finissent délaver. J'amène Lucas près de moi. Il n'a jamais été fait pour les adieux. Il ne pleurs pas. Il attends juste. Que le choc arrête de le faire souffrir. Arrête de le faire fuir et qu'il puisse enfin me regarder. Pour y déverser sa souffrance.
Je pars. Pour la simple et bonne raison que je le dois. Pour la simple et bonne raison que mon destin le veux. J'aurai aimé prendre mon nounours. Mais il est perdu dans le monde, recyclé en boîte de céréales peut être... Je regarde le ciel. Il est beau voluptueux, noir dans son habit étoilé. Je le regarde, demain mon monde sera blanc. Immaculé. Puant la perfection. Je serai le seul défaut de la pièce et je posais une dernière fois mon regard vers la lune, couverte d'hématome.


Article posté par lilo.
Paru le mardi 13 septembre 2011 à 17:44
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Note : Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Etoiles5 (1 vote)


Ressentir. Vivre. Aimer.


Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11) Tumblr_lqwgi3Z6Xh1qccjkxo1_500_large



Tu ne sens plus rien. Ta vie n'a aucun sens parce qu'il n'en avait qu'un, et qu'il c'est enfuit. Ton âme glisse entre tes doigts et tu fermes les yeux, tu as peur du danger qui te submerge, t'engloutis dans un monde qui n'est pas le tien. Tes pieds peuvent décoller du sol, même si un poids te pèse dans le creux de l'estomac. Tu cherches à tout prix à te sauver, même si c'est pour te perdre dans les pédales d'un monde
fous.
Ma première phrase est fausse. La seule chose que tu ressens c'est la douleur. Une douleur qui t'enivre, devient presque une amie. Une douleur unique, immatérielle, et pourtant, c'est la chose qui te rappelle que tu existes. Je suis sur le canapé du salon, tournant le dos à ma mère. J'entends ses pas qui martèlent le sol, tandis qu'elle fait le tour pour me regarder en face. Mais je ne veux pas, je
ne peux pas surtout.

- Tu as bonne mine. Tu dois au moins avoir dormit il y a trois jours, au moins c'est mieux que la dernière fois.

Ses lèvres s'étirent, je ne les regarde pas, je n'esquisse pas un mouvements. Et pourtant, son léger rire qui c'est échappé me poignarde l'esprit, faisant monter les flots. Elle tapote ma jambe, puis s'assoit à côté de moi.

- Tu vas arrêter. Tout de suite, j'en ai assez d'avoir une fille qui n'est que le fantôme de son ombre.

Je ne dis rien. Mon silence a fait ma force ces derniers mois, ainsi que ma faiblesse. Je n'ai plus de travail, plus d'amis, et les quelques uns qui me restent ne viennent plus me voir. Je suis toute seule, dans cette pièce minuscule, avec seule compagnie, la froideur rouge de la folie. Même mon chat ne vient plus, il est peut être mort ou entrain de jouer avec une souris pour le plaisir. J'aimerai être un chat. Gronder, dormir, ne pas souffrir. Mon meilleur des mondes.Ma mère continue de parler, elle parle, je me tais. Mais je n'ai plus peur de son regard, de ses mots, même si ils font mal. Même s'ils me font peur, mon mutisme les prends et les rejettent, il en fait sa force.

- Ta grève de parole n'est qu'une utopie. Abandonne là et bat toi. Il aurait aimé que tu te battes.

Je ne veux plus voir ses yeux qui brûlent, mais ils sont là. Ils l'emprisonnent dans leur pupille de glace et me révèlent vers ma triste situation. Depuis la mort de mon frère, ma vie n'est qu'une assiette remplis de cendres, d'amertume et de champ de batailles. D'ailleurs il n'y a plus de bataille, juste les spectres des soldats qui meurent avec moi.

- D'ailleurs il a honte de toi.

Mes yeux s'allument.

- Il est là peut être ?

- Il sera toujours là. D'ailleurs, il ne t'aime plus. Il n'aime plus celle que tu es devenue. Il te hait, toi qui vit et qui n'en profite pas. Toi qui devrait vivre pour lui. Toi qui n'essayes que de lui ressembler. Elizabeth, même dans la mort, tu n'es qu'une pâle imitation de son être. Alors, sois toi.

Elle part, et mon être tout entier s'enflamme. Il n'est pas fier de moi ? J'allais lui montrer comment partir de loin pour devenir quelqu'un de bien.
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Fiction de: Juillet, Août, Septembre 2011 (11)

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