La Magie de Poudlard

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Une pluie d'étoiles

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Hermione-Granger
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MessageSujet: Une pluie d'étoiles Une pluie d'étoiles Icon_minitimeJeu 6 Sep - 15:05

Article posté par ΩNarvath.
Paru le mardi 19 juillet 2011 à 18:22
Vu 65 fois.


Une pluie d'étoiles


Je refusais de lui parler. Une douleur trop grande m'accablait. Cela faisait cinq ans que nous étions ensemble, mais sa famille ne m'acceptait pas. Me rejetait. Ça avait été à nouveau le cas aujourd'hui.
Il connaissait tout de la mienne, je l'invitais lors de repas en famille, tout se passait bien. Il en faisait partie.
Mais je n'avais jamais pu être dans la sienne. J'avais été maintenue à l'écart, son père ne m'appréciait pas, pour lui j'étais celle-qui-ne-convenait-pas-et-ne-conviendrait-jamais à son fils, je n'avais pas les mêmes origines, pas la même religion. Totalement aberrante. Je n'avais pas à m'approcher.
J'étais partie à nouveau, mon amour n'y pouvait rien. La décision de son père était irrévocable. Il avait voulu me raccompagner mais j'avais refusé, voulant errer seule dans la capitale. Ce moment m'avait amenée à ma décision, celle qui maintenant le faisait désespérer... Nous faisait désespérer.

Je le quittais.
Je l'aimais toujours.
Je souffrais d'être ainsi rejetée.
Mais je l'aimais toujours.

Nous avions fait un serment au bout de notre première année ensemble. Notre amour était scellé, éternel.
Alors, un jour peut-être, lorsqu'il aura quitté ses parents, nous reviendrions ensemble, j'essaierai de faire abstraction de sa famille, pouvant au moins être avec lui.
Pas maintenant.


Mon téléphone sonna. Je vérifiai d'abord le nom qui s'affichait, avant de décider de répondre. Ma meilleure amie. Je n'avais pas spécialement envie de lui parler. En fait, je ne voulais voir personne, je ne voulais pas que l'on me voit pleurer ; je ne voulais parler à personne, je ne voulais pas que l'on entende les sanglots dans ma voix. Juste avant la fin de la dernière tonalité, je décrochais.

- Allô ? fis-je d'une voix rauque d'avoir pleuré.
- Anna, j'ai appris pour toi et Aurélien... Tu veux que je passe ?
- Non, ça va Clara, merci, bégayai-je. J'ai besoin d'être seu...
- ANNA !

Je relevai la tête, étonnée. Ma meilleure amie resta muette au téléphone.

- Il faut que je te laisse, lui dis-je précipitamment.
- D'a... Bip, bip, bip !

Je fonçais vers ma porte. Il était venu, il était juste à l'entrée. Je ne souhaitais pas le voir maintenant, il ne devait pas me voir pleurer. Je devais avoir l'air de ne pas douter de ma décision qui, pourtant, me déchirait le cœur, le comprimait en une étreinte brûlante et douloureuse. Heureusement, j'avais eu la présence d'esprit de fermer la porte à clé...





***
- Anna, s'il te plaît, ouvre-moi... suppliai-je. Je t'aime, je t'en prie... S'il te plaît...

Les larmes coulaient le long de mes joues sans que je puisse les retenir. Je ne pleurais jamais. Sauf pour elle.
Elle, qui était toute ma vie.
Elle, qui me faisait souffrir en décidant de me quitter. J'avais plusieurs fois essayé de discuter avec mon père, mais je n'avais jamais pu réellement dialoguer avec lui. Maintenant, j'en payais les conséquences en la voyant s'éloigner.
C'était mille fois pire qu'une douleur physique. C'était mon cœur entier qui était en lambeaux, j'aurai voulu l'arracher de ma poitrine, pour qu'enfin cesse cette souffrance !
Mais je voulais rester près d'elle, la prendre à nouveau dans mes bras, l'embrasser, la serrer fort contre ce cœur qui, me semble-t-il, ne battait déjà plus. Ressentait-elle la même chose, elle aussi ? Était-ce pire ? Pour elle, qui avait décidé de mettre fin à notre relation ?

… De mettre fin à ma vie ?

- Pars...

Un murmure.
Qui me redonna l'espoir.
Qui me fit pleurer de plus belle lorsque le sens de ce mot, de ce simple mot, me parvint.

- Je t'en prie... Donne-moi une chance... Je vais lui parler... sanglotai-je sans pouvoir m'arrêter.
- C'est ce que tu me dis à chaque fois, Aurélien... Je ne peux plus vivre ça... Je ne veux plus être rejetée... On ne peut pas continuer ainsi...

De l'autre côté de la porte, je l'entendais pleurer.
Nous étions chacun d'un côté, pleurant sur notre amour abandonné.
Chacun d'un côté.
Pas ensemble, pas l'un contre l'autre.
Seuls.

Nous sommes restés longtemps comme ça, il me semble. Je ne suis parti que peu de temps avant le retour de ses parents. Ils n'avaient pas à voir ça.
Je ne ressentais rien d'autre qu'un vide immense en moi. Un vide qui m'aspirait irrésistiblement. Qui m'empêchait de réfléchir.
Je rentrai chez moi comme un automate. Mon père a deviné, je crois, car il ne m'a rien demandé. Personne, aucune question. On dit que les yeux sont les fenêtres de l'âme : la mienne ne devait plus s'y trouver. Rien que le néant.
Le remord.
La douleur.

Je passai les prochains jours dans ce même état. Je ne parvenais plus à rien faire. Je refusais toute pensée, car chacune d'elle me ramenait à ce qui était le plus précieux pour moi, et que j'avais perdu. Définitivement perdu.
Pourtant, au bout d'un mois, peut-être, une pensée s'imposa à moi, puissante, indéniable : je devais mourir. Vivre ainsi était impensable. Elle était toute ma vie. La passer sans elle à mes côtés était impensable.

Alors, je commençais à me renseigner pour l'armée. Mon meilleur ami était affolé :

- Tu perds la tête ! Arrête !

Mais personne, pas même lui, ne m'arrêterait. Il n'y aurait qu'une personne au monde qui en aurait le pouvoir, mais elle m'avait abandonné. Elle revenait me voir, on parlait ; à chaque rencontre, j'espérais. Mon meilleur ami avait dû lui dire quel était mon projet, car un jour, elle est venue à moi toute affolée :

- N'y vas pas ! Je t'en supplie ! Je ne pourrais pas le supporter... Je t'en prie, Aurélien...

Mais elle ne voulait pas me revenir.
Ses supplications ne me suffisaient pas.
Je suis parti.





Quelques mois plus tard...

J'ouvrais l'enveloppe, le regard vide. C'était elle qui me l'envoyait. Je n'espérais plus, c'était une souffrance inutile.
Depuis de longs mois.
Je me trompais.
Elle me suppliait de revenir.
Elle voulait que l'on retourne ensemble.
L'éloignement l'avait fait réfléchir.
Elle m'aime.

Pour la première fois depuis longtemps, je redressais la tête et contemplais le ciel. De nouvelles larmes, les premières depuis ce jour maudit où elle... Non... Où je l'avais abandonnée, roulèrent le long de mes joues. Des larmes de joie.
J'inspirai un bon coup. Ça faisait du bien. J'avais l'impression de respirer enfin, comme après une longue, très longue apnée.
J'avais retrouvé ma raison de vivre, mon cœur battait à nouveau, j'étais si bien que c'en était presque douloureux. Une douleur agréable, cependant.
Je voulais retourner près d'elle.
Je me dirigeai vers mon patron. J'avais bien servi, je n'avais jamais utilisé mes permissions. J'avais été fidèle, il m'appréciait, je rentrerais bientôt à Paris.




***
Certaines histoires ont des fins tragiques.
Certaines âmes sont destinées à se croiser, parfois à s'entrelacer, mais ne peuvent se retrouver que dans la Mort.

Aurélien est mort. Sa base a été violemment attaquée, une bombe à ce que les autorités ont rapporté, il n'y a pas de survivants.
Anna s'est tuée. Comment vivre alors que la personne qui faisait battre son cœur n'est plus de ce monde ? Lorsque son amour est de l'autre côté ? C'était comme passer une porte.

Un simple pas.
Une brève sensation de chute.
Le noir, le froid.
Puis des bras, ses bras, sa silhouette, son visage.
Ses yeux.
Son amour.
Éternel.





Que devient une étoile qui meurt ?
Un rêve qui vit.
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