La Magie de Poudlard

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L'Arbre des âmes, le jeune bûcheron et le Diable

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MessageSujet: L'Arbre des âmes, le jeune bûcheron et le Diable L'Arbre des âmes, le jeune bûcheron et le Diable Icon_minitimeJeu 6 Sep - 13:51

Article posté par ΩNarvath.
Paru le samedi 16 octobre 2010 à 02:33
Vu 17 fois.
Note : L'Arbre des âmes, le jeune bûcheron et le Diable Etoiles5 (3 votes)


L'Arbre des âmes, le jeune bûcheron et le Diable


Le XVIIIème siècle, dans un petit village paisible...


L'Arbre des âmes, le jeune bûcheron et le Diable Friedrich_mond

Cette journée avait pourtant commencé comme toutes les autres depuis que je suis apprenti bûcheron...


***
- Attention en-dessous !

L'arbre s'effondra lourdement avec un bruit de tonnerre? La terre trembla sous
mes pieds. Je replaçai la hache sur mon épaule avec satisfaction.


- Pas mal, Tom ! me félicita Jean, mon maître. Mais il aurait dû tomber ici -il me montra un point à deux mètres à gauche de mon arbre- et non là -il me montra mon arbre. Enfin, c'est bien quand même. Tu seras un bon bûcheron, petit.
- Merci, Jean, lui souris-je.
- Bon, allez, on va l'embarquer. Va détacher le cheval.

Je me précipitai vers la vieille bête de somme, attachée à environ vingt mètres de nous, et la tirai. Elle me suivit docilement, traînant derrière elle le harnais permettant d'attacher l'arbre. Jean s'écarta et plaça ses poings sur ses hanches. Je compris aussitôt que c'était à moi de me débrouiller avec le tronc. Je m'affairai donc, dégageant de mon mieux quelques branches pour faciliter le passage comme j'avais vu mon maître le faire. Puis j'attachai l'arbre au harnais du vieux cheval.
Jean s'approcha et vérifia mon travail, passant les mains et le regard sur les boucles des courroies. Il se releva d'un air satisfait et me gratifia d'un sourire édenté. Sur ce, il donna une tape sur la croupe de la bête qui, avec plus de quinze ans d'expérience, se mit à avancer en tirant péniblement son fardeau.
- Allez, on rentre. Assez travaillé pour aujourd'hui.

Nous nous dirigeâmes donc vers le camp, où les arbres abattus étaient stockés et découpés par d'autres. Et, comme chaque fin de journée depuis deux mois, je passai devant ce vieux chêne imposant. Et, comme chaque fois que je passai devant cet arbre, je m'interrogeai sur le fait qu'on
ne l'abatte pas. Et, comme chaque fois que je m'interrogeai, je n'osais pas demander à mon maître. Mais cette fois-ci, j'en eu assez de me prendre la tête et questionnai mon maître :

- Pourquoi n'abattons-nous pas cet arbre ? Il est presque en plein milieu du chemin, ce serait bien plus pratique de le couper !
- Sûrement pas, jeune homme ! protesta Jean. On n'abattra jamais cet arbre ! Il a au moins mille ans ! C'est l'un des Seigneurs de la Forêt, un Gardien des âmes ! C'est lui qui surveille les âmes damnées qui ne sont pas acceptées au Ciel, mais que Dieu n'a pas placé en Enfer par crainte de leur puissance ! Elles sont très mauvaises, et si elles venaient à se libérer, la Terre serait submergée par d'horribles catastrophes !
- Mais enfin, c'est juste un vieil arbre ! Et il est énorme, en plus, imaginez le chauffage que cela représente ! insistai-je, guère impressionné par ces enfantillages.
- Non, assena le bûcheron d'un air sévère. Je ne toucherai jamais à cet arbre, et toi non plus.
- Bien, maître... grommelai-je à contre-cœur.

Mon maître, peu rassuré par ma réponse légèrement évasive, se mit à marmonner des mots inintelligibles dans sa barbe. Je ne réussi à distinguer que quelques « jeune imbécile » et « malédiction ». Il restait encore environ deux cent mètres avant d'arriver au camp, quand je me mis à tousser violemment et ma gorge à me brûler. Au bout d'une minute sans interruption, le vieil homme me regarda avec inquiétude :

- Eh bien, petit, ça va pas ?
- Si si, Jean, ça va, assurai-je, les larmes aux yeux. Juste une petite toux passagère, réussis-je à articuler avant de me plier en deux à force de tousser.
- Mouais, répondit Jean avec suspicion.

Je ne renchéris pas, trop préoccupé par ma trachée brûlante. Nous arrivâmes au camp, j'avais les larmes aux yeux par ma toux et mon vieux maître en sueur par le travail. Le fils de Jean, un sale type qui attendait que son père meurt pour prendre sa place de chef, était en train de s'égosiller sur un pauvre apprenti. Mon maître ne lui accorda pas un regard. Une fois l'arbre déposé, le cheval brossé puis lâché au pré avec ses congénères à la sortie du camp, je saluai mon maître et
rentrai chez ma mère, dans notre vieille chaumière. Elle m'accueillit avec un léger sourire.

- Tu as bien travaillé ? s'enquit-elle.
- Oui, mère. Jean pense que je devrai bientôt pouvoir le remplacer.
- C'est très bien. Assieds-toi, j'ai presque fini de préparer à manger.

J'allai poser ma hache près de l'entrée, comme à mon habitude. Puis je m'exécutai docilement et attendis, tandis que je continuai à tousser. Ma soupe ne tarda pas à venir, et j'avalai goulûment le liquide brûlant, espérant ainsi arrêter la toux. Ma mère me regarda avec inquiétude et j'eus une exaspérante impression de déjà vu :

- Ça ne va pas, Tom ?
- Mais si, ça va ! Ça passera...

Je détestai qu'on s'inquiète pour moi. Je ne suis plus un bébé, zut !

- Tu prendras un peu de miel avant de dormir. Je crois qu'il m'en reste un peu de l'été dernier. Je vais t'en chercher une cuillerée.
- Mmmm, tentai-je de répondre, la bouche pleine de soupe claire.

Avant de me coucher, j'avalai donc mon miel. Sa douceur éteignit quelque peu le feu qui s'était répandu dans mon corps. Je m'allongeai avec soulagement dans mon vieux lit dur, qui avait servi déjà deux générations d'avant, et m'endormis. Je délirai cette nuit-là. Je ne parvenais pas à trouver le sommeil. C'est alors qu'une étrange femme vint à ma rencontre. Je n'aurai pu donner d'âge à cette femme : elle avait de long cheveux blancs, mais aucune ride. Elle avait la posture courbée des personnes âgées, mais souriait avec une insouciance propre aux enfants. Je me redressai dans mon lit, certain que je délirai.

- Non, Tom, tu ne délires pas, fit l'apparition.
- Qui êtes-vous ? balbutiai-je.
- J'ai plusieurs noms, mais on me nomme surtout le Diable, répondit-elle avec un sourire qui était devenu carnassier.

J'eus alors une réflexion parfaitement stupide :

- Vous êtes une fille ?
- Je n'ai pas de forme définie, fit glacialement le Diable.
- Ah...

Je ne savais que dire. Je me sentais bête, mais je ne pouvais pas parler au Diable ! Je n'étais pas particulièrement croyant, mais tout de même.

- Je viens te trouver car je peux te donner une chance.

Malgré toutes les mises en gardes à propos de ce sinistre personnage, je fus intrigué et impatient d'entendre ce qu'il avait à me proposer.

- J'écoute...
- Je sais que tu connais l'emplacement d'un Gardien des âmes. J'aimerais que tu l'abattes, annonça la diablesse sans arrêter de sourire.
- Jamais de la vie ! Et puis, vous pourriez le faire vous-même ! m'indignai-je avant de me rendre compte que je venais de lui donner une très mauvaise solution.
- Tsss, tu crois que je n'y ai pas songé ? s'agaça-t-elle. Mais je ne peux m'approcher d'un Gardien, sauf sous la forme d'un esprit. Tu crois un esprit capable de brandir une hache ? se moqua-t-elle méchamment.
- Ben...
- Alors, voici ce que je te propose. Je sais que tu convoites la place de ton vieux maître, mais son fils Simon te barre la route.
- Euh...
- Je peux le tuer. En échange, tu abats l'arbre.
- Mais pourquoi n'allez-vous pas demander directement à Simon ? Plutôt que de passer par moi ?
- Parce que Simon a déjà tout ce qu'il veut. Un emploi prometteur, un avenir assuré, une vie confortable... Toi, non.
- Certes. Mais je ne veux pas me faire rouler. Êtes-vous vraiment capable de m'assurer de la mort de Simon ? Si oui, alors faîtes mourir le vieux cheval de Jean. Et faîtes-en venir un nouveau... Disons de robe isabelle, car elle est rare.
- Qu'il en soit ainsi, accepta glacialement la « femme », qui n'aimait pas qu'on lui pose des conditions.

Et elle disparut aussitôt, me laissant seul dans le noir.
Au matin, je partis au travail. Mon vieux maître m'accueillit tristement.

- Notre vieux cheval est mort cette nuit. Quinze ans qu'il trame dur avec moi !
- Oh... Je suis vraiment désolé, fis-je.
- Bah, c'est la vie... On en attend déjà un nouveau dans la matinée.
- Très bien, répondis-je, mal à l'aise.

Était-ce vraiment le Diable qui était à l'œuvre de tout cela ? Ou un simple hasard ? Bah, je serai fixé avec la nouvelle bête... Si c'était vraiment un cheval isabelle, force me serait de constater que c'était bien le Diable. Je partis donc avec mon maître, qui désirait m'apprendre une nouvelle technique.
Je rentrai chez moi le soir, accablé. La nouvelle bête était isabelle. Je mangeai rapidement et allais me coucher.
Il revint. Je commençai à m'assoupir, quand je sentis un léger courant d'air. J'ouvris aussitôt les paupières. Le Diable – toujours sous forme féminine – était debout au pied de mon lit.

- Alors, fit-il, convaincu ?
- Ou... Oui, m'étranglai-je.
- Parfait, parfait, souria-t-elle. Alors, je ré-explique notre marché. Je tue Simon, ton obstacle, dès que tu me le demandes. Tu n'auras qu'à penser « Que celui qui me barre la route meurs sur l'heure ». Et la nuit suivante, tu abats l'arbre. Je t'accompagnerai. Est-ce que cela te sied ?
- A merveille, c'est parfait, acceptai-je d'une voix mal assurée.
- Je suis ravie qu'on s'entende, fit-elle. Alors, à la revoyure !

Et le Diable disparut. Je me rendormis péniblement et eut un rêve étrange. Je marchai dans la forêt, ma hache en main. Le ciel était couvert. Je sentais le vent violent sur mon visage. Je vis alors la silhouette du vieux chêne, ce Gardien des âmes. Une rafale de vent fit fuir les nuages. Un rayon de
Lune illumina l'arbre millénaire. Je me réveillai en sursaut, le corps en sueur. C'était presque l'aube, mais j'avais encore du temps avant d'aller travailler. Je remarquai avec étonnement ma hache posée au pied de mon lit. D'ordinaire, je la laissai dans l'entrée, et j'étais certain de l'y avoir mise hier soir...
Quelques heures plus tard, en partant au travail, j'avais la gorge nouée. Je saluai machinalement mon
vieux maître, et la bile me monta à la gorge en songeant au meurtre que j'allais commettre. Mais cette horreur fut rapidement estompée en voyant Simon, le fils de Jean, hurler des ordres à chaque personne à proximité. La formule du Diable, « Que celui qui me barre la route meurs sur l'heure », me vint aussitôt à l'esprit.
C'est bien, Tom. Cette nuit, ce sera ton tour d'honorer le marché !
C'est alors qu'un arbre s'effondra. Le bûcheron qui l'avait abattu hurla un avertissement, mais Simon ne put l'éviter. Il fut impitoyablement écrasé par la masse imposante. On put voir son crâne éclater par la pression, et sa cervelle jaillit comme une fontaine. Le terrain étant en pente, l'arbre se mit à rouler. On vit avec écœurement le corps écrasé de Simon ressortir brièvement à l'air frais, tout boyaux dehors, pour repasser sous le tronc. Et l'arbre continua de rouler ainsi jusqu'en bas. La
plupart des personnes présentes lors de « l'accident » avaient rendu leur repas.
Mon maître était atterré. Et je m'en voulus d'avoir fait ce souhait, car je ne souhaitais pas lui faire de peine. Mais le mal était fait. En rentrant chez moi, j'étais malheureux de la souffrance de Jean. Je mangeai à peine et allais me coucher l'estomac à l'envers.

- Alors, Tom, content ?

Encore lui – enfin, elle.

- Non, on ne peut pas dire ça. Mon maître est triste.
- Bah, ça lui passera, fit-elle, joyeuse.
- Peut-être...
- Il est temps de remplir ta part de marché, annonça-t-elle, devenant soudainement grave.
- Je sais. Que dois-je faire exactement ?
- Pour l'instant, tu attends. Dans quelques heures, tu iras dans la forêt et tu abattras l'arbre.
- Bien...

Et je m'endormis, sous le regard sadique du Diable. Je me réveillai en pleine forêt, comme la nuit précédente. Mais il n'y avait pas de vent, pas le moindre mouvement. Comme si la Nature retenait
son souffle. L'angoisse me nouait l'estomac. Je raffermis ma prise sur ma hache et continuais d'avancer.
Je retrouvais la silhouette imposante du vieux chêne facilement. Il se dressait avec autorité, me
mettant au défi de l'abattre. Je m'approchai avec anxiosité. Le Diable - sous sa forme féminine – apparut derrière un arbre. Cette étrange femme sans âge m'effrayait.

- Allez, Tom, maintenant ! ordonna-t-elle.

Voyant que j'hésitai, elle eut un grognement d'énervement. Je décidai donc d'aller au bout de ce songe étrange, et d'en finir. Je levai ma hache vers l'arbre millénaire. Ce moment parut durer une éternité. Ma respiration s'était accélérée, mais la forêt autour de moi paraissait marcher au ralenti. Je vis avec une netteté surprenante le tracé de ma hache vers le tronc du vénérable chêne. Je vis le bois se fendre et quelques morceaux d'écorce voler en éclats lorsque ma lame s'abattit. Je recommençai plusieurs fois avec hargne.
C'est alors que le Gardien s'effondra avec un grincement de protestation. Et s'affala lourdement,
faisant voler quelques feuilles. Je me redressai en haletant. De la sueur coulait sur mon front. Soudain, la partie restée ancrée au sol se souleva et se ressouda à la partie effondrée. L'arbre était à nouveau entier, et il paraissait désormais s'être terrassé naturellement. De la lumière dorée s'échappa d'entre ses racines. J'admirais ce spectacle avec horreur. Les âmes. Les âmes des damnés.
Comme pour souligner ce spectacle terrible, la Lune s'embrasa de la même lumière. La Diable s'approcha alors de moi :

- C'est bien, mon gars.

Je m'écroulai sur la terre humide. Les ténèbres m'entourèrent, et la dernière chose que je perçu fut le rire monstrueux du Diable.


***
Lorsque je m'éveillais, je me retrouvais dans mon lit. A voir la lumière dégagée par le soleil, la matinée était avancée. Avec un juron, je me levais et partis directement à mon travail. En arrivant, mon maître avait les yeux rouges. Il avait pleuré, sûrement la mort de son fils. Il ne me disputa même pas pour mon retard – d'au moins une heure.

- Tom, c'est une tragédie... s'étrangla-t-il.
- Oui, toutes mes condoléances pour votre fils, murmurai-je.
- Quoi ?! Ne me parles pas de ce... De ce...
- Comment ? Vous ne pleurez pas pour votre fils ? m'écriai-je presque.
- Certainement pas, s'indigna-t-il. Je suis même presque content qu'il soit mort, assena-t-il. Non, ce qui m'attriste, c'est la perte d'un Seigneur de la Forêt.
- Comment ? m'horrifiai-je, ayant réussi à me convaincre que tout avait été un rêve.
- C'est une perte terrible. Tom, tu vas bien ? s'inquiéta mon maître, qui m'avait entendu – bruit charmant – dégobiller.

Je ne répondis pas. Je me mis à chercher fébrilement autour de moi, me souvenant de chaque détail de mon songe. Les « Tom, réponds enfin ! » continuaient mais je n'y pris pas garde. Je me traînai au sol. Là, des empreintes. Les miennes et, à en juger par la petite taille et la forme, celles d'une femme en chaussures pointues. Comme du Diable-femme. Mon estomac se contracta de plus belle. L'horreur s'empara de moi lorsque, inspectant l'arbre, je vis – chose qui avait échappé à Jean, car il
fallait avoir regardé très minutieusement... Ou savoir ce qu'il s'était passé, comme moi – de légères marques de coups de hache, qui se présentaient sous la forme de simples lignes le long du tronc. Je
poussai un cri de désespoir et ma conscience s'éteignit comme la flamme d'une bougie.
Les années qui suivirent, le petit village connu des saisons très chaudes. Il en fut d'abord ravi, mais le manque d'eau pour arroser les champs se fit bientôt sentir, et les paysans furent obligés de faire quotidiennement plusieurs kilomètres pour ramener de l'eau. La famine et la mort frappèrent inlassablement le village.



***

Alors il y aura un rire immense de désespoir quand les hommes verront ce
vide, quand il faudra quitter la vie pour la mort – pour la mort qui mange, qui a faim toujours.
Citation de Gustave Flaubert.


- Tu parles ! Il me tarde de mourir, désormais je vis dans la peur du Diable, qu'il revienne me chercher, et dans la honte de ce que j'ai fait.

La vie me sied mal, la mort m'ira peut-être mieux.
Citation de Chateaubriand.
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